Répétition générale ; la salle est affreuse, l’acoustique est mauvaise, les répétitions ont été insuffisantes ; mon père joue le concerto de Beethoven et nous pétrifie par son jeu; impression inouïe ! Charme incomparable, il ne joue pas l’œuvre, il la fait résonner. R. dit que cela élimine tout le reste. Nous dînons ensemble à l’hôtel Ungaria. Le soir, Richter dirige Le Vaisseau fantôme, chanté en hongrois et en italien. Grosse déception. Jamais Le Vaisseau fantôme n’a subi de telles coupures et, en outre, Richter a ajouté des coups de cymbales, etc. Ce wagnérien « par excellence » nous étonne !
Mardi 9 (9 mars 1875)
Cosima Wagner Journaux