Je m’occupe de mes toilettes pour le voyage et à cela s’ajoutent les chagrins inexprimables que me donnent les deux aînées.
Le soir, R. pense à la scène de Pâques dans le Faust, il me la lit, ainsi que la scène de la promenade et celle de la première rencontre avec Méphisto. R. est ému aux larmes comme toujours, dit-il, quand il fréquente un esprit aussi noble que celui-là. Presque chaque mot provoque notre étonnement et notre admiration ; la jeunesse de Geothe, comme un matin de printemps, a produit tout cela et, plus tard, il n’a fait que soigner et entretenir ces fleurs. Il devait se recueillir après une trop grande dispersion, revenir à lui-même ; R. me dit encore que le poème le sommeil. Seul un poète peut fixer un tel souvenir.